"A ton avis, que peut-il y avoir de plus atroce qu'un monstre de prétention, d'hypocrisie et de jalousie?"
-Deux de ces horreurs là?
"Bien pire, un groupe entier! Et crois moi, ça existe. J'ai eu cette année l'occasion d'en découvrir pour la première fois, et ce ne fut pas la plus exceptionnelle de mes expériences. J'ai du les cotoyer, totalement contre mon gré. Alors j'ai pris le temps d'analyser leur comportement, tenté en vain de les comprendre, de leur trouver des excuses valables, même. Mais je ne parvenais pas à trouver une logique à leurs idioties. Rien à faire, impossible pour moi de les approcher. J'éprouvais une nouvelle répulsion que j'ignorais jusqu'alors, et que je trouvais horrible . Je n'aimais pas ressentir le mépris. Je le trouvais bas, terriblement bas ce sentiment, et malgré tout mes efforts pour le réprimer, il prenait le dessus. J'étais allergique, je crois. Allergique à l'attitude de ces individus insupportables . "
Alors, l’humanité a-t-elle encore de beaux jours devant elle ?
...Autant avouer que si je devais en juger seulement par ces énergumènes qu’il m’a été donné de connaitre, j’affirmerai plutôt sans l’ombre d’un doute que nous marchons tout droit vers un abîme béant, vers cette gueule noire grande ouverte prête à nous broyer de ses gigantesques crocs aiguisés. Bref, nous courrions tous vers notre perte, à une vitesse effrénée.
Comment ne pas éprouver cette lassitude désabusée, cette pitié doublée d’un dégoût incommensurable en voyant ces déplorables vipères cracher tout bas leur venin sur nos pieds puisque bien trop lâches pour viser nos têtes, et déblatérer tout haut les considérations idiotes, les critiques infondées et les bassesses qui ont envahi leurs grises cervelles tchernobylées, ces pauvres ramassis de neurones obsolètes et détraqués, pollués par le miasme ambiant et quasi inévitable du phénomène de mode international, véritable fléau en devenir, que devient l’hypocrisie à l’extrême.
Une nouvelle devise ? Soyez « in », soyez un moins que rien.
Je ris doucement, oui, mais mes dents grincent, et l’horreur me gagne.
Car je me demande à quel avenir sont voués ces crapauds livides et écœurants, qui ouvrent leur gueule pour baver ce nectar perfide, et engluent de leurs paroles faussement mielleuses les pauvres colombes naïves qui les approuvent et ignorent tout de leur nature originelle.
Comment ne pas suffoquer sous ce pédantisme exacerbé pesant comme le plomb ? Pourquoi s’encombrer de cette prétention puante? A quoi bon se nourrir d’un mépris aussi amer et dégueulasse ?
Quelles immondes bestioles triviales et primaires peuvent bien se dissimuler derrière le masque factice d’un talent prétendu, d’une technique irréprochable mais lisse, de la beauté à tout prix et d’une sympathie artificielle ? Des monstres d’égocentrisme au moi démesuré ?
Des fantoches gonflés d’air pour qui les mots « substance » et « profondeur » restent mystères insondables ?
Voyez la vérité messieurs dames, vous les admirerez tout de suite nettement moins…
Car derrière leur si belle image et ce petit prestige ridicule qui leur insuffle autant de fierté, derrière ces jeunes visages vieillis par une hypocrisie absolue et infâme, suintent un flot nauséabond d’émotions fausses et de coups fourrés.
Même leurs sourires pleins ne sont que rictus crispés et difformes à mes yeux.
Même leurs voix, aussi angéliques soient-elles, résonnent comme un râle infernal dissonant qui déchire mes tympans.
Même leurs artifices et leurs manières faussement édulcorées me donnent une nausée irrépressible.
Ces gens là, ce sont les pierres fissurées d’une façade qui s’écroulent sans leur ciment, fait de technique et de savoir-faire. Ce sont des mannequins artificiels, qui n’existent pas sans leur réputation et leur gloire pitoyable à échelle réduite.
Ces individus là ne sont jamais que les germes pourris d’une jeunesse qui n’a d’avenir que dans son extinction. Ce sont ces pseudos stars d’un soir, les piliers de cette masse indistincte et informe de larves grégaires grossissant sélectivement ses rangs miteux pour former une « élite » d’imbéciles, heureux dans leur petitesse, ayant pour but ultime de jalouser les plus capables et mépriser « les autres ».
Ces mêmes « autres » indisposés par leur snobisme, qui, par dégoût des regards hautains, pourraient bien d’un coup de ciseau fendre les yeux de ces chers parasites tenaces.
Voilà qui se cache derrière tout cela.
Un corps soigné, une apparence, une technique vocale, mais surtout un vide.
Tout est creux à l’intérieur.
Si fade, monotone, et si creux…
Si noir, si vide et si laid. Comme une vieille coquille sèche, une carapace craquelée de part en part, uniquement bonne à être jetée.
Dois-je encore vous dire que je hais ce clan sectaire de pantins aliénés qui se revendiquent « artistes » sans s’ouvrir sur le monde et découvrir, ces « soi-disant » partisans du milieu du partage qui n’ont rien à transmettre si ce n’est la médiocrité transpirée par tous les pores de leur peau, ces sombres stupides à la tête plus grosse qu’eux même qui ne contient pourtant pas une once de matière grise ?
Devrais-je encore longtemps évoquer ces grossiers personnages, qui conjuguent allègrement les verbes « mépriser », « écœurer » et « snober » à tous les temps et à toutes les personnes, qui n’ont cesse de rire bêtement de leurs méchantes inepties ?
Dois-je encore parler d’eux ?
Non, je ne le ferai pas plus, j’en ai assez.
Noircir des pages et des pages pour ceux qui ne le méritent pas, c’est inutile.
Ca gaspille mon encre, du papier, et puis ça souille mes SUPERBES petites mains.
N’est-ce pas ?
Avouons- le donc, mes dires ne révolutionneront pas le monde. Ce n’est pas grave. Au moins, j’en ai conscience.
Mais le plus triste dans tout ceci, c’est que « le temps ne fait rien à l’affaire ».
Du berceau au tombeau, ils demeureront certes instruits et brillants, mais diablement pitoyables.
Et ça, tous les enseignements du monde ne pourront lutter contre.
Les bonnes fées ont oublié de leur offrir la bénédiction originelle. Elles avaient certainement bu un coup de trop, ce soir là, et n'ont pas effectué correctement leur tâche. Désespérées par la déchéance de leur progeniture bien aimée qu'elles appellent "univers", les voilà qui se réfugient dans les paradis artificiels. On les avait pourtant prévenues que les stupéfiants et les alcools forts ne résolvaient pas les ennuis! Si même ces gentilles petites créatures ne comprennent pas et sombrent dans l'impossible sans scrupule aucun... Qu'allons nous faire?
Ces petites toxicomanes féeriques qui carburent à l'héroïne se sont penchées sur leurs berceaux...Et c’est dommage ! Car voilà quelques années plus tard en quoi résulte le triste mélange de leur désoeuvrement psychédélique et de leurs maladresses: Des jeunes écervelés, hypocrites et imbus de leur personne, irrémédiablement imbéciles.
Oui malheureusement, On n'y pourra rien changer...
Car comme disait l’autre…(Âmes sensibles, excusez ma vulgarité, mais la formule me brûle les lèvres...)
« Quand on est con… ON EST CON. »
(Pour ces quelques "compagnons d'étude" là, avec tout mon amour!)
Emilie.